LE LITTORAL


Pour une préservation et une mise en valeur durable du littoral algerien

"Ces 03 photos sont la propriété de Abdelkhalek Labbize"(voir son site) Bahr enssa (Baie des jeunnes filles).
Cap bougaroun. Cap bougaroun.









La façade maritime algérienne s’étend sur 1200 Km et se caractérise par la diversité remarquable de son milieu physique et naturel ainsi que par la variété de ses ressources. Cette cote recèle de grandes plaines et plateaux littoraux ( Metidja ,collines du sahel…….) et des reliefs plus du moins élevés ou s’inscrivent des échancrures assez larges parfois pour former de larges baies ou se sont implantées les principales villes et sites portuaires du pays . Une multitude de belles plages percement le littoral.. Ces plages prolongent les replits des principales zones d’embouchures des oueds qui se jettent dans la méditerranée, s’adossent à des falaises ou se nichent dans les escarpements rocheux pour former de belles criques.

Des sites naturels d’intérêt national et international :

La réserve naturelle marine des îles Habibas (Wilaya d’Oran)
Avec une superficie de 40 Ha elle est d’une importance stratégique pour les nombreuses espèces rares qui y vivent ou y transitent comme le Goéland d’Audouin et le Phoque moine de méditerranée Monachus, elle constituent le chapelet d’îles le plus important d’ Algérie .
L’île de Rachgoune (Wilaya. de Ain Temouchent )
Biodiversité marine de cette île de 24 Ha de superficie recèle des espèces à caractère de symbole en méditerranée notamment le mérou Epinephelus Marginatus et le Faucon d’Eléonore Falcon Eleonorae.
La Zone côtière marine du Parc national d’El Kala (Wilaya d’El Taref)
Classée parc national la région d’El kala possède l’originalité de combiner dans étage bioclimatique humide l’interface de trois écosystèmes ( forestier ,lacustre et marin ) Le parc nationale de Gouraya (Wilaya de Bejaia )
Il s’étend sur une superficie de 2080 Ha avec un linéaire côtier de 11.5 KM de corniches et de falaises tombant à pic dans la mer et pressentant des sites et restent encore à découvrir .
Le parc de Taza (Wilaya de Jijel )
Avec une façade maritime d’environ 9 Km de plages et de corniche . il offre sur la corniche Jijelienne des micro formes rarissimes ( falaises plongeantes encoches littorales grottes sous marines …)
Le mont Chenoua (Wilaya de Tipaza )
D’une superficie de 5000 Ha il offre un intérêt paysager avec une richesse floristique endémique et rare tel que le chêne liège le Thuya et les peupliers. L’herbier à Posidonia oceanica est l’un des éléments remarquables de cette zone .
Le lac de Réghaia (Wilaya d’Alger)
Il s’étend sur une superficie de 130 Ha dont 50 Ha marine et de 80 Ha terrestre et présente un aspect très intéressant par les loisirs en plein air, en liaison avec le littoral puisqu’il débouche sur la plage El Kaddous (commune de Heraoua).
Le cordon dunaire et foret de Zemmouri el Bahri (Wilaya de Boumerdes)
Ce cordon dunaire s’étend sur une superficie de 1.000 Ha de Zemmouri El Bahri à Mandoura constituant un paysage unique en intégrant la zone humide de l’oued Isser.
La réserve marine de Cap de Garde (Wilaya de Annaba)
La réserve englobe l’actuel parc zoologique de Ras El Hamra les criques et les falaises limitrophe sont caractérisées par l’existante d’une richesse et d’ une diversité spécifique d’organismes animaux et végétaux ( algues, Phanérogames, annélides, cnidaires, crustacés, mollusques, poissons, mammifères, oiseaux….)

Les causes de la dégradation du littoral

Le littoral en générale et particulièrement la zone côtière réunit un large éventail d’activités économiques. Les principales utilisationssont : les peuplements le tourisme et la recréation , l’industrie, les pêcheries, la production d’énergie, les transports l’agriculture et les forets.
La concentration d’importantes activités économiques sur cette zone est responsable de la pollution de la mer de la détérioration des écosystèmes terrestres et marins sensibles de la perte des ressources en sol de la perte des ressources historiques. En effet les deux tiers de la population algérienne vivent actuellement en zone littorale qui ne représente que 4 % du territoire national. A cela, il faut ajouter la pression démographique du fait de l’accroissement saisonnière de la population.
La cote algérienne est considérée aujourd’hui comme l’un des plus peuplée du bassin méditerranéen ; plus de 100 agglomérations de différentes tailles y sont implantées L’industrie algérienne s’est également polarisée sur la frange littorale ; plus de 51 % des unités industrielles sont localisées sur la cote et plus particulièrement dans l’aire métropolitaine algéroise.
Les équipement structurants (route, voies ferrées, port et aéroports) ont été réalises pour l’essentiel sur la frange littorale, souvent, au détriment des terres les plus fertiles du pays. Le tourisme balnéaire est surtout marque par sa concentration spatio-temporelle dont les conséquences sur le milieu côtier sont déjà perceptibles particulier ment au niveau des interfaces terre –mer (écosystème, biotopes, paysages naturels) qui sont parfois gravement perturbes.
Les impacts de la dégradation
Les activités agricole, industrielle et les concentrations urbaines du littoral et de l’arrière pays contribuent à contaminer les sols, les eaux superficielles qui par filtration affectent les aquifères et postérieurement la mer.
Cette contamination est due aux apports aussi bien des écoulement sous terrains ou des canalisations vers la mer et c’est sur la frange côtière que la pollution est particulièrement préoccupante du fait de la fragilité des écosystèmes littoraux et de leur grande fréquentation notamment touristique .
Les eaux usées
Les agglomérations côtières, et celle située dans les bassins telliens, causent un préjudice aux ressources en eaux et au littoral. En effet, dans toute les villes du pays, le rejet des eaux usées a lieu dans leur voisinage et a gravement modifie l’écosystème concerne. Il se compose principalement d’eaux provenant du lavage domestiques de détergents, d’huiles lubrifiants. 1 053 907 m3 d’eaux usées sont rejetées quotidiennement dans les 11 principaux ports d’Algérie.
Les déchets solides
Le littoral reçoit annuellement des millions de touristes qui partage un même territoire avec les millions de résidents, en plus ce qui est génère par les activités économique et productives. Sur –fréquentation temporelle et spatiale génère des déchets principalement solides.
Les rejets lies a la pollution de l’air
Les principaux problèmes émanant du phénomène du trafic automobile dans les villes côtières sont la congestion urbaine, les problèmes de stationnement de véhicules, les nuisances sonores et la pollution de l’air
. L'érosion côtière
Le recul des cotes sableuse du long du littoral algérien est un phénomène qui s'est accentue ces dernières années touchant un grande nombre de plages. On estime que sur les 250 à 300 kilomètres de sites sableux existant, 80à 85%connaissent des situations d'amaigrissement et prés de 10%seulement en état de stabilité.
L'érosion de la biodiversité marine et côtière
Le domaine marin et côtier d’Algérie recèle une diversité biologique riche et variée, des espèces d’intérêt écologiques majeures sont rencontrées le long du littoral. au sein cette diversité ,quelque espèce vulnérable , d’autres en danger , voire menace d’extinction de leur habitat originel en Algérie et dans d’autres secteurs de la méditerranée constituent un indicateur sérieux sur les menaces qui posent sur cette biodiversité .
La consommation du foncier agricole Ainsi entre 1960 et 1993, on estime à 8.790 hectares les terres perdues par la plaine de Mitidja du fait de la croissance urbaine, à 2.850 hectares la surface agricole concédée par les collines du Sahel et à 1.011 hectares la superficie perdue par les terres des plateaux côtiers. Ce qui donne u totale de 12 .650 hectares pour toute la zone algéroise considères .
La pollution marine Les niveaux de pollution marine augmentent de jour en jour particulièrement dans les zones côtières adjacentes aux grande métropoles ou voisin des complexes industriels et touristique (Hydrocarbures, métaux lourds, micro-organismes, métiers organique …) ; ceci a eu pour effet direct, une baisse sensible des ressources halieutiques et une augmentation inquiétante du nombre de plages interdites a la baignade.
La surexploitation La dimension étroite du plateau continental algérien, les insuffisances des moyens nationaux qui ne permettent pas l’extension du rayon de la flottille, les caractères écologiquement limitant de la Méditerranée, sont autant de paramètres qui font craindre une surexploitation de la ressource halieutique.

Les effets de la pollution marine sur la santé et l’environnement

Les caractéristiques physico-chimiques de l’eau font d’elle une substance capable de contenir différents composants en solution qui peuvent causer un certain nombre de problèmes à la santé humaine et à l’équilibre écologique des écosystèmes.
Les eaux usées rejetées dans les cours d’eaux ou dans la mer directement sans traitement, se traduit par un impact considérable sur la santé publique en provoquant de nombreux cas de gastro-entérite et autres maladies.
La consommation de fruits de mer contaminés, une cause très répandue d’hépatites infectieuses et de troubles hépatiques durables. Le coût social du traitement des affections dues à une contamination par les eaux usées est comparable à celui de maladies telles que la diphtérie ou le cancer des poumons.


"Documentation 2004 / Ministère de l’Aménagement Du Territoire et de l’Environnement" – Alger.