Conférence Internationale
pour le lancement et la mise en
œuvre du Plan National d'Actions pour
l'Environnement et le Développement Durable

La veille de l’ouverture de la conférence internationale pour le lancement et la mise en œuvre du Plan National d’Actions pour l’Environnement et le Développement Durable (PNAE-DD), M. Paolo Lembo, Coordonnateur résident des Nations Unies en Algérie, a tenu à mettre en relief toute l’importance de ces assises intéressantes : « Non seulement pour la qualité et le nombre de participants, mais aussi par les aspects techniques et concrets des programmes d’action qui seront annoncés et dont certains sont déjà mis en œuvre ». Prendront part à cette conférence internationale des experts et décideurs de tous les horizons, en plus des structures gouvernementales algériennes, avec un « pilotage » et bien sûr une implication financière de la Banque Mondiale et les autres bailleurs de fonds. A ce propos, M. Paolo Lembo louera cet engagement réel et continu de la Banque Mondiale. Cela a permis, entre autres, de résorber des risques certains telles les émanations du complexe ASMIDAL Annaba. Sur un plan plus général, le Coordonnateur résident des Nations Unies a aussi mis en relief « l’avance » algérienne sur le terrain de la prise de conscience institutionnelle avec la mise en place de dispositifs divers et de réglementations assez strictes. Néanmoins, ce travail « vertical » est insuffisant, d’après M. Lembo. « Il faut travailler en horizontal, c’est-à-dire impliquer davantage les autres départements gouvernementaux, les démembrements de l’Etat, les collectivités locales et l’inévitable et incontournable société civile, les citoyens et les chefs d’entreprise ».

Sans cela, il y a un grave risque de la persistance de la tendance à la régression progressive et permanente du capital naturel de l’Algérie, « un capital unique, en matière de biodiversité néanmoins très menacé par les dégradations et les érosions diverses ». Mieux, M. Lembo dit l’inefficience de toute politique de développement ou de croissance économique qui ne prenne pas en considération la question environnementale et le développement durable : « la bonne gouvernance, les réformes économiques et le développement durable sont les éléments d’un même mouvement d’ensemble. C’est pourquoi, encore une fois, il faut impliquer tout le monde dans la prise en charge de cette question environnementale ».

Ce serait le seul moyen efficient de donner de la consistance aux différentes actions initiées par le gouvernement pour l’environnement et l’aménagement du territoire à travers notamment quelque 32 projets spécifiques dont le coût global s’élèverait à peu près à un milliard de dollars US (975 millions US$).

Biodiversité en Algérie

Le Coordonnateur résident des Nations Unies à Alger, M. Paolo Lembo, a annoncé l’existence de projets « Biodiversité » pour l’Algérie.
Ces projets dans le domaine de la diversité biologique, financés par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), sont structurés sur un certain nombre de projets centrés d’abord sur un projet d’élaboration d’une stratégie nationale et d’un plan d’action pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
Ce projet devant être clôturé en 2003 a pour objectif principal « le renforcement des capacités dans le domaine de la conservation de la biodiversité » par l’élaboration d’une stratégie et l’initiation d’activités de sensibilisation de l’ensemble des pouvoirs de décision.
La stratégie nationale comporte, entre autres, les actions prioritaires, l’état des lieux et l’inventaire des connaissances sur la biodiversité nationale.
Le second projet a trait à la « Conservation et gestion durable des ressources naturelles dans les zones arides en Algérie », l’objectif principal du projet est la conservation et la mise en défense des sites fragiles dans trois zones humides (M’Sila, Naâma et Taghit). Les trois sites bénéficieront d’un statut « réserve naturelle ». Il est également question, à travers ce projet, de renforcer les capacités des ONG locales grâce à des formations et autres voyages d’études.
Le troisième projet, la « Préservation de la biodiversité d’intérêt mondial dans les parcs nationaux du Tassili et de l’Ahaggar », l’objectif principal du projet est de protéger des parties représentatives des écosystèmes rares et importants dans la région du Sahara central.
Enfin, le quatrième projet est centré sur la « Gestion participative des ressources phytogénétiques du palmier-dattier dans les Oasis ». L’objectif de celui-ci est de lutter contre l’érosion génétique des palmiers-dattiers de la région Maghreb. A noter que la durée du projet biodiversité-Algérie est de cinq ans avec des crédits s’élevant à plus de 7,4 millions de dollars dont 2,7 sont partagés par un projet régional maghrébin.